Chronologie des symptômes de l’arrêt du cannabis

Si tu fumes de la weed depuis longtemps, la perspective d’arrêter peut sembler une épreuve. Mais la lecture de cet article devrait te convaincre que ce n’est pas aussi terrible que ça en a l’air. Pour une recension réaliste des symptômes de l’arrêt du cannabis, c’est par ici !

Aucun consommateur régulier de cannabis n’envisage sereinement d’arrêter. Dans cet article, nous donnons un sens assez large au mot : il peut s’agir d’un arrêt définitif mais aussi d’une loooongue pause  pour repartir sur de meilleures bases. Beaucoup recommenceront à consommer du cannabis tôt ou tard, mais avec une attitude différente envers la substance.

Si tu as décidé que ta consommation devenait trop coûteuse ou constaté qu’elle interférait trop avec d’autres aspects de ta vie, cet article a pour but de détailler les effets d’un arrêt de la weed. La peur est compréhensible, mais s’en faire toute une montagne reste le meilleur moyen de rendre la chose beaucoup plus difficile qu’elle n’est en réalité.

Voici donc une chronologie de ces symptômes pour que tu saches à quoi t’attendre !

Commençons par dissiper certaines idées fausses sur le cannabis

Si tu es tombé sur cet article après avoir tapé « Comment arrêter le cannabis » sur Google, tu es plus chanceux que d’autres. Internet est aussi saturé d’informations douteuses sur le sujet que certaines weedS le sont en THC. Si la dépendance au cannabis existe bel et bien, elle est nettement plus légère que ce qu’on peut lire sur des sites de propagande prohibitionnistes. Si tu as déjàlu certaines de ces âneries, commençons par les démonter une par une :

1. Arrêter la weed, ce n’est pas comme arrêter d’autres drogues

Ne crains aucunement des symptômes de sevrage similaires à ceux qu’on associe à l’arrêt de substances comme les opiacés. Non, tu ne vas pas passer deux jours en PLS, à vomir et transpirer en tremblotant, prêt à tuer père et mère pour une taffe. Pour tout dire, le sevrage de la weed est semblable à celui du chocolat : désagréable sans doute, mais en aucun cas incapacitant.

2. Le cannabis ne crée pas de dépendance physique

On peut parfois lire des comparaisons entre le sevrage du cannabis et celui de l’alcool. Le problème est que la dépendance au cannabis n’est pas à proprement parler physique. Ce sont plutôt des facteurs psychologiques / émotionnels qui sont responsables d’un attachement trop fort à la plante. Le manque physique est si léger que beaucoup ne le remarquent même pas.

3. Ce n’est pas forcément un arrêt définitif

Comme mentionné précédemment, la définition du mot « arrêt » dans cet article inclut tout type de pause, et pas seulement celles qu’on veut définitives. Dans quelques mois ou quelques années, tu pourrais consommer à nouveau avec une perspective différente. Le cannabis n’étant pas dangereux, son sevrage devrait être envisagé avec légèreté !

Une chronologie des symptômes de l’arrêt du cannabis

Mes propos n’étant pas plus paroles d’Évangile que ceux de n’importe qui d’autre sur ce sujet, n’oublie pas que nous avons tous un rapport personnel au cannabis, et que cette chronologie se présenter peut-être de façon légèrement différente pour toi. Néanmoins, l’étude croisée de nombreux cas suggère des tendances générales, que voici :

Première semaine d’arrêt

Au cours de la première semaine, tu pourrais éprouver les symptômes suivants :

  • Irritabilité légère
  • Difficulté à s’endormir
  • Manque d’appétit
  • Vie onirique intense

Le cannabis peut avoir des effets sédatifs, surtout quand on en consomme sur de longues périodes. Tu pourrais donc facilement te retrouver soudain avec un trop-plein d’énergie et ne pas savoir quoi en faire. L’irritabilité associée aux premiers jours de sevrage est une tactique de ton cerveau pour te convaincre de céder et de fumer un joint.

La conjonction de difficultés à s’endormir et de rêves intenses convainc de nombreuses personnes d’essayer des produits de substitution, mais je ne le recommande pas à titre personnel, car il s’agit d’un effet secondaire tout à fait réel, et bon pour la santé à vrai dire !

En effet, une consommation prolongée de cannabis peut réduire en grande partie la durée des phases de sommeil paradoxal (aux cours desquelles nous rêvons). Avec le sevrage, le cerveau rattrape le retard accumulé, mais cela ne dure pas très longtemps.

Deuxième semaine d’arrêt

Relativement intenses le premier jour, les symptômes décrits plus haut vont s’atténuer au long de la première semaine, et la seconde devrait ressembler à ce qui suit :

  • Un appétit toujours modeste
  • Peut-être encore des difficultés à dormir, bien que ce soit peu probable.
  • Des envies d’herbe très marquées

Attention, il ne faut pas confondre un regain d’énergie avec des difficultés à s’endormir. Le cannabis a un effet indéniable sur la qualité du sommeil, et le sevrage constitue l’occasion de retrouver des cycles normaux. Tout ça est bon signe, même si sur le moment c’est un peu désagréable.

Quand aux envies intenses, tu dois comprendre que ton cerveau essaye de te jouer des tours. Privé du THC qu’il aime tant, il n’a qu’un désir, quoique celui-ci s’éloigne petit à petit : CONSOMMER DE LA WEED. Tu ressentiras peut-être le besoin de te dépenser intensément pour résister à ces tentations. Sinon, une petite tisane avant de te coucher devrait t’aider à te détendre.

Troisième semaine d’arrêt

A la fin de celle-ci, tu auras passé 21 semaines sans cannabis. Comme le suggère la sagesse populaire, c’est le temps qu’il faut pour acquérir une nouvelle habitude ou s’en défaire ! Les symptômes suivants sont attendus :

  • Une meilleure clarté mentale
  • Une énergie accrue tout au long de la journée
  • Plus d’argent sur ton compte en banque (en fonction des quantités que tu consommais)
  • Une grande fierté d’avoir arrêté et la prise de conscience du fait que ce n’était pas si difficile.

Certes, il t’arrivera encore d’éprouver des envie soudaines d’en fumer un petit, juste comme ça, juste un… Mais tu pourras les laisser te traverser et s’en aller avec beaucoup plus d’assurance que le premier jour. Après quelques semaines de pause, tu remarqueras tous les bienfaits réels d’un arrêt de consommation, et cela ne fera que renforcer ta motivation à ne pas reprendre du fait d’une impulsion bête.

Parlons franchement du sevrage de la weed

Ayant moi-même arrêté la weed à de nombreuses reprises, j’estime qu’il est très important d’apporter un autre son de cloche que celui que tu as pu entendre. Certains de tes amis t’ont peut-être dit qu’il s’agissait là d’une des plus grandes épreuves de leur vie. Mon intime conviction est qu’un changement de perspective permet de rendre ce processus agréable. Voici pourquoi :

Si tu as déjà souffert du fait de devoir faire une pause dans ta journée pour répondre à un besoin impérieux d’herbe, tu comprendras très bien de quoi je parle. Lorsque l’envie te prend, souviens de toutes ces fois où tu t’en senti honteux du fait de ta consommation. Pense au sentiment de jalousie que tu as pu éprouver devant des non-consommateurs, et ne jalouse pas tes amis qui continuent d’en consommer.

Et si un jour l’occasion se présente et que tu décides de reprendre la weed, tu constateras que ton attitude n’est plus la même. Ma dernière pause a duré plus d’un an. Lorsque j’ai fumé du cannabis à nouveau avec quelques amis, c’était comme au premier jour : intense, éclairant, et franchement psychédélique. Depuis, je ne consomme qu’occasionnellement, et sans difficulté. J’apprécie trop et la sobriété et les effets du cannabis pour désir brouiller les limites entre les deux états.

Le sevrage nous permet en quelque sorte de retrouver une appréciation saine de la puissance du cannabis. Sans lui, on oublierait presque que la plante fait l’objet dans certaines cultures d’une adoration religieuse.

D’ailleurs, nous avons quelque chose à te proposer : rejoins notre défi 30 jours sans weed ! En reprenant, tu auras le plaisir de fumer de l’herbe comme si c’était la première fois, et tu te demanderas comment tu as pu faire tout un fromage du sevrage !

Comments

1 réflexion sur “Chronologie des symptômes de l’arrêt du cannabis”

  1. Merci pour votre éclairage. J’aimerais savoir si on parle quand même de sevrage en ayant remplace la weed par du cbd?

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    Sera Jane Ghaly

    Si je devais me décrire en quelques mots, je dirais que je suis une nomade assoiffée d’aventure. Née à Melbourne en Australie, j’ai vécu de nombreuses renaissances aux quatre coins du monde. Je suis positivement obsédée par les mots et les langues, et je m’en sers pour naviguer au travers des multiples dimensions de l’expérience humaine. Mon intérêt pour le cannabis a commencé aux États-Unis, et depuis je parcours le monde avec l’herbe comme boussole et source d’inspiration. La douce Marie-Jeanne m’a conduite de cérémonies shamaniques dans la forêt amazonienne en rituels enfumés avec des Babas en Inde.
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