Comme tout cultivateur d’intérieur le sait, l’énergie, c’est de l’argent. En appliquant quelques principes de bon sens, il est possible de réduire sa consommation d’électricité de près de 50 %. Avec les bons éclairages, les bons ventilateurs, les bons nutriments et même la bonne peinture sur les murs, tu pourrais faire de sacrées économies.
- Quelle est la quantité d’énergie nécessaire pour une culture réussie ?
- 4 conseils d’économie d’énergie pour les cultivateurs de cannabis
- 1. Utiliser des lampes à faible consommation d’énergie
- 2. Planifier la culture
- 3. Contrôler la température et l’humidité
- 4. Maximiser la lumière naturelle et la ventilation
- 5. Choisir des milieux de culture à faible consommation énergétique
- 6. Utiliser des techniques de maximisation du rendement
- Comment construire un espace de culture économe en énergie
- Des investissements qui permettent des économies à long terme
Avec la montée en flèche des coûts énergétiques, l’instabilité économique et l’effondrement écologique en cours, il est logique de vouloir réduire sa facture d’électricité en général, et d’autant plus pour faire pousser de la weed en intérieur. Nous n’avons pas encore de solution miracle, mais il existe plusieurs moyens de faire des économies d’énergies appréciables, et donc des économies tout court, dans le cadre de ta culture de cannabis.
Quelle est la quantité d’énergie nécessaire pour une culture réussie ?
La réponse à cette question n’est simple que pour ceux qui cultivent en extérieur, dans de la terre et à l’aide de lumière du soleil : dans ce cas précis, il n’y a tout simplement aucune dépense énergétique. Cependant, pour ceux qui ne disposent pas de l’espace nécessaire et doivent cultiver en intérieur, l’affaire se complique rapidement. Selon l’ampleur de ton activité, tu pourrais avoir besoin de plusieurs centaines de watts, voire des dizaines de milliers.
La culture du cannabis en intérieur est, dans l’ensemble, une entreprise très énergivore. Il n’est tout simplement pas possible de reproduire la puissance du soleil, mais les équipements d’éclairage modernes ont rendu les choses beaucoup plus faciles et moins coûteuses. L’éclairage est, de loin, ce qui nécessite le plus d’énergie, mais c’est aussi l’élément central de toute culture. Les éclairages traditionnels, tels que les lampes à sodium (HPS) et à halogénures métalliques (HMI) consomment une énorme quantité d’électricité.
En outre, selon l’endroit où l’on vit, le maintien d’une température et d’un taux d’humidité optimaux peut nécessiter l’utilisation d’équipements encore plus énergivore. Les cultivateurs doivent être conscients de l’impact sur l’environnement et des coûts de ces pratiques, afin d’explorer des solutions d’économie d’énergie qui ne soient pas seulement bénéfiques pour leur portefeuille, mais qui contribuent également à une approche plus durable de la culture.
En règle générale, plus ton espace est grand, plus tu auras besoin d’énergie. Par exemple, un espace de culture de 1 m² utilisant des lampes HPS, des systèmes de contrôle de la température et de l’humidité, et des pompes à eau hydroponiques, peut nécessiter jusqu’à 800 watts d’énergie. Pendant la phase végétative (ou si tu cultivez avec des graines à autofloraison), cela représente près de 20 000 watts d’énergie par jour, soit 600 kWh par mois. Sachant qu’une maison simple avec deux chambres consommera environ 3 000 kWh par an, ces chiffres peuvent rapidement donner le vertige.
4 conseils d’économie d’énergie pour les cultivateurs de cannabis
1. Utiliser des lampes à faible consommation d’énergie
Comme nous l’avons mentionné, les lampes HPS représentent la plus grande consommation d’énergie dans de nombreuses cultures. En optant pour des lampes à LED à haut rendement, il est possible de réduire ta consommation d’énergie de 50 %. En moyenne, si tu utilises déjà 600 watts d’éclairage HPS, tu peux les remplacer par 300 watts d’éclairage LED sans différence notable de l’efficacité.
Tous les cultivateurs que j’ai interrogés à ce sujet estiment que la diminution de la puissance lumineuse brute était plus que compensée par les économies d’énergie.
2. Planifier la culture
De nombreux fournisseurs d’énergie proposent des tarifs différents selon les heures de la journée, l’électricité de nuit étant souvent la moins chère. Consulte les informations fournies par ton fournisseur et essaie de programmer l’allumage de tes lampe pendant la période la moins chère pour réaliser des économies supplémentaires.
3. Contrôler la température et l’humidité
Le cannabis a ceci de chouette qu’il peut pousser presque partout, mais si tu veux maximiser ta récolte, il faudra veiller à ce que la pièce où elles se trouvent ne dépasse pas certaines limites optimales. En moyenne, la température doit se situer entre 25 et 30 °C et l’humidité entre 40 et 60 % (en fonction de la phase du cycle de croissance). Cela peut être plus ou moins facile selon la période de l’année et l’endroit où tu te trouves.
La ventilation externe, les humidificateurs, les déshumidificateurs, le chauffage et la climatisation sont autant d’éléments qui peuvent s’avérer nécessaires en fonction de ta culture. Cependant, il est rarement nécessaire de les faire fonctionner en permanence, et la mise en place d’une automatisation de base et de minuteries peut aider à réduire la consommation d’énergie supplémentaire.
Si tu utilises des lampes à LED, la gestion de la chaleur n’est pas un problème. Pour tout dire, il est même possibles qu’elles soient trop froides si ton environnement de culture l’est aussi. Dans ce cas, il peut être intéressant de passer à une lampe HPS, qui fournit également beaucoup de chaleur.
Le déploiement avisé des équipements adéquats peut contribuer à maintenir ces conditions de manière plus efficace sur le plan énergétique. L’utilisation de thermostats programmables et de régulateurs d’humidité permet de réduire considérablement la consommation d’énergie pour le contrôle de la température et de l’humidité.
4. Maximiser la lumière naturelle et la ventilation
Comme indiqué plus haut, si tu as accès à la lumière naturelle, utilise-la autant que possible. Même si tu cultives en intérieur, mettre tes plantes sur un un balcon, ou une fenêtre qui fait face au soleil pendant de longues périodes, te permettra d’éteindre tes lampes pendant quelques heures supplémentaires par jour.
De même, le simple fait de laisser une porte ouverte peut apporter aux plantes la ventilation dont elles ont tant besoin. Si la pièce est fermée, tu auras besoin d’un flux d’air interne ainsi que d’une ventilation externe, et ces ventilateurs supplémentaires représentent une dépense supplémentaire
Cette approche naturelle permet non seulement de réduire la consommation d’énergie, mais aussi de s’aligner sur les pratiques de culture durable.
5. Choisir des milieux de culture à faible consommation énergétique
La culture traditionnelle en terre est étonnamment gourmande en énergie en raison de son poids, de sa capacité de rétention d’eau relativement faible et de la nécessité d’une alimentation fréquente. Au cours des dernières années, de nombreuses alternatives à faible consommation d’énergie, telles que la fibre de coco et la mousse de tourbe, ont gagné en popularité.
Si l’on examine la consommation d’énergie pour ces trois milieux de culture, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Voici les estimations par mètre carré sur un an, en tenant compte de l’utilisation de l’eau et des nutriments :
- Sol traditionnel : Environ 60-90 kWh/an
- Fibre de coco : Environ 30-60 kWh/an
- Mousse de tourbe : Environ 40-70 kWh/an
Les vertus de l’hydroponie et de l’aéroponie
Bien que l’idée d’ajouter des pompes et des dispositifs supplémentaires puisse sembler un moyen contre-intuitif de réduire la consommation d’énergie, l’efficacité accrue des techniques de culture hors-sol peut amener à des économies substantielles à long terme.
Comparaison de la consommation d’énergie par mètre carré :
- Hydroponie : Environ 20-40 kWh/an
- Aéroponie : Environ 15-30 kWh/an
6. Utiliser des techniques de maximisation du rendement
La lumière étant le facteur de consommation d’énergie le plus important, il est essentiel de l’utiliser au mieux pour réaliser des économies à long terme. En règle générale, la quantité de lumière nécessaire est estimée en fonction de la surface, et non de la taille des plantes ou de leur nombre. Des techniques telles que mainlining, le monster cropping ou le scrogging te permettront de tirer le meilleur parti de ton investissement.
En outre, il est essentiel de comprendre l’impact environnemental de ces méthodes de culture. En intégrant des pratiques durables, les producteurs ne réduisent pas seulement leurs coûts, mais contribuent également de manière significative à la préservation de l’environnement. La réduction de la consommation d’énergie dans les activités de culture peut entraîner une diminution substantielle des émissions de gaz à effet de serre, ce qui a un impact positif sur l’environnement.
Comment construire un espace de culture économe en énergie
La préparation d’une chambre de culture en vue d’optimiser la consommation d’énergie est un peu complexe, mais elle permettra de faire de grandes économies.
Isolation et régulation de la température
Une bonne isolation et une bonne régulation de la température sont des éléments essentiels d’un environnement intérieur contrôlé. En minimisant les pertes de chaleur et les fuites d’air, tu peux réduire considérablement l’énergie nécessaire au bon déroulement de ta culture et créer un climat stable pour tes plantes.
- Isolation des murs et des plafonds : Même une isolation de base, comme des panneaux de mousse ou de la fibre de verre, peut aider à maintenir la température souhaitée dans l’espace de culture.
- Étanchéité à l’air : Colmate tous les interstices ou fissures indésirables afin d’éviter les fuites d’air excessives et de garantir que l’air conditionné reste à l’intérieur et que l’air extérieur reste à l’extérieur. Mais n’oublie pas la nécessité d’une bonne ventilation externe. Ton espace de culture doit être sous pression négative, et le seul air qui sort doit être celui qui passe par les bouches d’aération installées.
- Systèmes de chauffage, de ventilation et de climatisation (CVC) économes en énergie : Utilise des systèmes de CVC économes en énergie et dotés de commandes programmables pour permettre un contrôle précis de la température et minimiser le gaspillage d’énergie.
Utilisation de matériaux réfléchissants
Pour tirer le meilleur parti de tes lampes, l’utilisation de matériaux réfléchissants dans l’espace de culture est toujours une bonne idée.
- Mylar ou films réfléchissants : Ces matériaux peuvent améliorer la répartition de la lumière et prévenir les pertes de lumière en réfléchissant plus uniformément la lumière vers les plantes.
- Surfaces blanches : Peins les murs, les plafonds et les autres surfaces avec une peinture blanche pour augmenter la réflexion et la diffusion de la lumière dans l’espace de culture.
- Tentes de culture réfléchissant la lumière : La plupart des tentes de culture commerciales sont dotées d’un intérieur réfléchissant la lumière, ce qui permet de maximiser l’utilisation de la lumière émise par les lampes de culture et de réduire la nécessité d’utiliser des lampes plus puissantes.
Des investissements qui permettent des économies à long terme
Maintenant que nous avons vu l’essentiel, penchons-nous sur des appareils qui, bien que très onéreux, permettent de réaliser des économies importantes au fil du temps, et également de réduire nettement ton empreinte carbone.
1. Panneaux solaires
Investir dans des panneaux solaires est l’un des moyens les plus efficaces de réduire les coûts énergétiques. Ils ne sont certes pas donnés, mais garantissent une plus grande indépendance vis-à-vis des sources d’énergie traditionnelles. Au fil du temps, l’énergie générée par ces panneaux peut alimenter tes lampes de culture, tes systèmes de contrôle de la température et de l’humidité et d’autres équipements, et ainsi de réaliser des économies considérables.
2. Systèmes de collecte des eaux de pluie
Pour les cultivateurs qui surveillent également leur consommation d’eau, investir dans des systèmes de récupération d’eau de pluie peut être une solution rentable. Cela permet non seulement de réduire la dépendance à l’égard des réseaux d’approvisionnement en eux, mais aussi de disposer d’une source d’eau durable pour tes plantes.
3. Supports de culture à long terme
Investir dans des supports de culture durables et réutilisables, comme certains types de systèmes hydroponiques ou aéroponiques, peut également permettre de réaliser des économies à long terme. En remplaçant la terre, tu diminueras ta consommation d’eau et de nutriments au fil du temps.
La culture écologique en intérieur offre un avenir prometteur tant pour les cultivateurs que pour la planète. En mettant en place une infrastructure durable, nous pouvons minimiser le gaspillage d’énergie tout en maximisant la croissance des plantes. L’adoption d’équipements économes en énergie et de techniques permettant d’économiser l’eau diminue l’impact négatif de notre activité sur l’environnement.
Tout cultivateur devrait avoir à l’esprit les notions de viabilité et de culture responsable. L’adoption généralisée de méthodes économes en énergie pourrait révolutionner le secteur du cannabis, en réduisant considérablement la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre. Imaginons ce que serait une industrie du cannabis unie dans son engagement en faveur de pratiques respectueuses de l’environnement. Ce serait une véritable révolution positive !
Pour mettre en place des modes de culture économes en énergie, chaque conseil et chaque astuce comptent. Que tu aies réussi à utiliser l’éclairage LED, les ressources naturelles ou des techniques de culture innovantes, ton avis pourrait être bénéfique à d’autres. Partage tes expériences et tes découvertes dans les commentaires ci-dessous. Collaborons pour favoriser des pratiques durables qui profitent à la fois à nos portefeuilles et à notre planète !