Le choix du mâle – de la plante de cannabis mâle – est primordial pour réussir un projet de création cannabique. La génétique fait toute la différence dans ce domaine. Dans cet article, tu vas découvrir les facteurs à surveiller pour choisir le bon compagne pour ces dames !
Pour la majeure partie de l’histoire multimillénaire du cannabis, le choix d’un mâle était laissé à la sélection naturelle.
Mais de nos jours, nous jouons un rôle actif dans l’affaire.
Et non, nous ne parlons pas du choix d’un compagnon par les femmes. Cet article concerne la sélection minutieuse d’une plante de cannabis mâle pour la reproduction et la création de graines. Mesdemoiselles, ce n’est pas ici que vous trouverez un mari !
La raison pour laquelle la sélection d’une plante de cannabis mâle est un art à part entière est parce que les éleveurs tentent d’imiter la nature. Ce n’est pas rien de prendre la place de la nature ! Si tout l’avenir de ton jardin de cannabis reposait sur lui, tu ferais en sorte de choisir un bon mâle, n’est-ce pas ? Alors … comment procède-t-on ? Ce n’est pas si différent que pour les êtres humains !
En choisissant soigneusement la génétique mâle que tu vas utiliser pour faire des graines, vous seras sur la bonne voie pour créer des variétés de cannabis puissantes dans ton jardin. Passons aux choses sérieuses et découvrons ce que vous devez faire lorsque vous choisissez un père pour ta progéniture verte !
1. Dans l’idéal, il faut avoir déjà lancé le processus de création
Avant de commencer à faire tes propres graines, tu auras idéalement créé la première génération de ta propre variété hybride. Si tu n’y es pas encore, il faut le faire en croisant deux grandes souches (idéalement une indica pure et une sativa pure).
Il faut espérer que le souche est cohérente sur le plan de l’expression phénotypique. Cependant, à ce stade, il est courant de voir beaucoup de variations. C’est dans les générations suivantes qu’en tant qu’éleveur, tu choisiras soigneusement les phénotypes que tu souhaites voir s’exprimer.
Garde à l’esprit que si le phénotype est important pendant le processus de croissance, tu ne sauras pas à quoi t’attendre au niveau des bourgeons avant de les avoir récoltés et fumé. C’est pourquoi il ne faut pas mettre la charrue avant la beuh. De gros bourgeons avec une odeur délicieuse ne vaudront rien si l’effet est inexistant au moment de les consommer.
Même si les plantes femelles sont celles que tu finiras par consommer, les plantes de cannabis mâles jouent un rôle énorme. Il ne faut donc rien laisser au hasard.
Idéalement, ton hybride de première génération t’a donné un gros lot de graines, et tu as donc beaucoup de choix pour la deuxième génération. Et tu ne peux que t’améliorer en choisissant la troisième, la quatrième puis la cinquième génération!
2. Gardes-en pour plus tard !
Comme il est dit au-dessus, tu ne sauras vraiment si tu avez sélectionné les meilleurs parents qu’après que la plantation, la récolte, le séchage et le curing puis le fumage de ta future génération de graines. Soit toute une saison après le choix de tel mâle et de telle femelle ! Paradoxalement, nous travaillons un peu en sens inverse pour voir si tu as été un bon substitut à la sélection naturelle.
Garde des échantillons de chaque plante que tu auras décidé de conserver et de « tester ». Vous pouvez le faire en gardant des boutures et en faisant des clones enracinés. Ensuite, tu peux reverdir la mère ou le père (ou les deux) et les garder dans un état végétatif.
Cela te permet de revenir à cette plante mère après avoir récolté sa progéniture. Tu peux aussi recueillir du pollen, le sceller sous vide et le mettre au congélateur. Ceci pour les aspirants généticiens cannabiques sérieux !
Maintenant que ces bases sont posées, voici quelques choses à surveiller pour choisir la bonne plante de cannabis mâle.
3. Laisse tomber celles qui fleurissent trop tôt
À moins d’essayer de créer une plante qui fleurit tôt et rapidement, débarrasse-toi des plantes mâles qui présentent cette particularité. Pour info, il est très utile de savoir ce que tu attends vraiment de tes souches avant de sélectionner le mâle.
Les mâles qui fleurissent avant que tu aies décidé de passer à la phase de floraison sont de vilains garçons, ou du moins de mauvais candidats pour ce que nous essayons d’accomplir.
Donc, pour assurer la qualité et éviter l’hermaphrodisme, enlève les précoces (mais ne les jette pas !). Ils ne conviennent pas pour la sélection.
4. La taille n’est pas la chose la plus importante
Un grand brun ténébreux. Le rêve secret de chaque femme, non ? … Pas celui de Marie-Jeanne en tout cas.
Les plantes qui consacrent beaucoup d’énergie à produire les fibres qui les font grandir sont parfaites pour produire… des fibres. Pas des bourgeons !
Il est préférable d’éliminer les plantes mâles qui poussent trop haut et trop vite. À moins qu’elles aient d’autres caractéristiques qui te semblent attrayantes, elles ne te seront pas utiles.
5. Tout est dans les tiges
Ce conseil est emprunté au livre de Michael Stark Marijuana Chemistry, et a reçu l’approbation de nombreux professionnels. Ce qu’on cherche dans la tige d’une plante mâle, c’est le creux.
Oui, la profondeur de caractère n’est pas importante dans la culture du cannabis. Une tige principale épaisse, dense et pleine est le signe que ce Monsieur ne sera pas un bon reproducteur. Michael Starks et d’autres observent qu’une tige creuse est en quelque sorte liée à la production de THC.
Pour une analyse plus approfondie de la génétique qui entre en jeu, le mieux est encore de lire ce livre !
6. Les mâles produisent des fleurs eux aussi
Oui, les plantes mâles produisent elles aussi des fleurs ! Elles ne sont juste pas du genre que nous fumons. Cependant, le pollen qui se forme dans ces fleurs servira à polliniser les femelles.
Observe le développement des fleurs sur tes plantes mâles. Tu ne dois pas transmettre la génétique d’un bourgeon chétif ou quasi-inexistant. Il doit être dense et épais ! Ça se voit facilement sur une plante femelle, mais c’est un peu plus difficile à dire avec les mâles parce que nous n’avons pas l’habitude de regarder leurs fleurs.
Il faut également inspecter les bourgeons de la plante mâle pour t’assurer de l’absence de mildiou ou de moisissure. Si le mâle est sujet à la moisissure, ne l’utilise pas. Tu veux produire des graines robustes qui résistent aux problèmes mortels de ce type.
Vous remarquerez que certaines des plantes mâles dans ton jardin sont en quelque sorte plus sensibles à celui que d’autres. C’est triste mais Darwin a parlé : adios mâle bêta !
7. L’odeur ne trompe pas
Ton observation des plantes mâles passe aussi par le nez. La force de l’odeur au cours de l’état végétatif devrait t’en dire beaucoup sur sa production de THC. Garde les plantes qui ont une odeur forte et délicieuse. Abandonne celles dont l’odeur est plus faible.
La meilleure façon de tester l’odeur d’une plante de cannabis mâle est de frotter les feuilles et la tige. Quelle quantité de parfum dégage ? Peux-tu encore le sentir sur vos mains même après les avoir éloignées ?
8. Les trichomes
Les plantes mâles ne présentent certes pas le spectacle trichomique d’une plante femelle, mais ceux-ci sont bien présents. Il faut bien observer. Tout comme tu le ferais avec des plantes femelles, choisis les mâles qui ont beaucoup de trichomes ! La puissance de la plante mâle devrait contribuer à la puissance de sa progéniture, n’est-ce pas ?
9. Plus on a de graines plus on rit
Pour tirer le meilleur parti de cette entreprise, cultive autant de graines que possible. Plus tu fais pousser, plus tu pourras observer de phénotypes, et tes choix possibles seront donc plus divers.
Ce n’est pas tous les jours qu’on rencontre le prince charmant, il est donc préférable de se laisser des options. Plus tu sèmes de graines, plus tu augmentes tes chances de trouver la plante mâle parfaite.
Si tu tombes sur l’étalon qui possède toutes les bonnes caractéristiques, alors tu es très chanceux. Mais cela n’arrive généralement pas au cours de la première ou la deuxième génération.
Une sélection minutieuse se constate au cours des générations suivantes, lorsque tes plantes présentent plus systématiquement les mêmes phénotypes et continuent à produire de beaucoup de graines.
Tu auras une souche d’élite que tout le monde voudra tester plus tôt que tu ne le crois !
Bonjour
Je ne perçois pas bien la façon de reconnaitre un pied mâle d’un pied femelle