Tu t’es déjà demandé à quoi ressemble la culture de la weed dans le monde ? Certains pays traitent la plante de façon spirituelle et mystique. D’autres en font un commerce. Mais les faits sont là : partout dans le monde, il y a des gens qui expérimentent, utilisent, vendent et distribuent de l’herbe à des fins différentes. Que tu prépares un voyage ou que tu sois juste curieux, lis cet article !
De plus en plus de pays prennent des mesures pour légaliser le cannabis, et d’autres font de petits pas vers la décriminalisation sa consommation. Une fascination croissante pour l’herbe magique est indéniable aux quatre coins du monde.
De la mystique et du folklore à l’utilisation la plus récente de la plante dans les textiles et fibres contemporains à base de chanvre, la culture du cannabis est très répandue.
Et elle ne se limite pas aux rastas en sarrouel jouant du djembé au coin de la rue. En vérité, partout dans le monde, il existe des gens qui apprécient le cannabis à leur manière.
Bien qu’ils soient soumis à des lois et des restrictions différentes, ces fumeurs sont unis par une dévotion à cette plante ancienne et le symbolisme et les éléments périphériques (musique, art, littérature) qui l’entourent.
Aujourd’hui, nous partons pour un tour du monde et de la culture du cannabis. Es-tu prêt ?
Les Pays-Bas
Aux Pays-Bas, la culture du cannabis ne se limite pas à fumer un joint en secret dans une ruelle sombre.
Si on se rend dans un coffee-shop avec un permis, il est possible de profiter d’un blunt avec un cappuccino. Ces maisons du bonheur sont faciles à repérer : il suffit de trouver des vitrines sur le thème du cannabis !
Le pays a pris des mesures pour décriminaliser la possession de petites quantités de cannabis. La politique néerlandaise exige que les résidents puissent avoir sur eux jusqu’à cinq grammes de cannabis et jusqu’à cinq plantes chez eux.
Aux Pays-Bas, la culture du cannabis implique la communauté. Il existe actuellement plus de 250 coffee-shops, et la nationalité néerlandaise n’est pas nécessaire pour y rentrer (mais il faut être majeur).
Il n’est pas rare de voir des gens fumer en extérieur, mais ce n’est pas officiellement autorisé, et un policier pourra dire au fumeur d’éteindre son joint et de ne pas recommencer. Ils ne seront néanmoins pas arrêté.
La culture locale du cannabis est décontractée et amicale. Bien que la drogue soit techniquement illégale dans le pays, la stigmatisation a été supprimée à un tel point qu’il n’est pas rare de voir quelqu’un sur le trottoir rouler avec désinvolture.
L’Espagne
Alors que les Pays-Bas adoptent une approche dépassionnée de la culture de la weed, l’Espagne est un peu différente.
Fait intéressant, c’est un pays décentralisé qui permet la consommation privée. Il est possible de cultiver ses propres plantes, tant que cela se fait sur son lieu de résidence (comme c’est le cas aux Pays-Bas – ce n’est pas tout à fait légal, mais décriminalisé dans les faits).
Pourtant, en dehors du domicile, la consommation est toujours illégale et personne n’est autorisé à vendre ou à distribuer.
En conséquence, la culture de l’herbe est enveloppée par un voile de secret. Les fumeurs se réunissent pour fumer dans les maisons ou dans l’un des 800 clubs de cannabis privés du pays, les Cannabis Social Clubs. C’est difficile de trouver des vaporisateurs ici – les Espagnols préfèrent fumer le cannabis sous sa forme la plus pure.
L’entrée dans ces clubs est un processus compliqué et complexe, mais une fois dedans, on peut profiter de son joint en toute sérénité.
Les clubs sont souvent remplis des œuvres d’artistes locaux inspirés par la culture du cannabis. Comme ils sont obligés de fonctionner essentiellement comme des organismes sans but lucratif, beaucoup de ces clubs organisent des événements culturels pour se passer de revenus supplémentaires.
L’Espagne assouplit progressivement ses lois sur les drogues, et les pénalités pour la consommation publique de cannabis diminuent, bien que les vendeurs continuent d’être traités avec sévérité.
Comment les fumeurs ordinaires contournent-ils la loi ? En prenant les choses en main.
Comme le coût des cigarettes industrielles est souvent exorbitant, les fumeurs de tabac ont tendance à rouler les leurs. Cela permet aux fumeurs de cannabis de consommer facilement en public, en faisant passer leur joint pour une cigarette.
L’Inde
En Inde, la culture du cannabis est liée à la médecine. Même si la plante s’y consomme aussi dans un but récréatif, elle a une connexion ancienne et significative avec les processus thérapeutiques.
Bien que la plante provienne de la région et ait été utilisée par les hindous pendant des siècles, sa production et sa vente sont actuellement interdites. Cela ne signifie pas qu’elle n’existe pas – nous avons écrit sur les énormes fermes de cannabis de l’Himalaya.
La population indienne qualifie le sommet fleuri de la plante de cannabis de ganja, et la résine qu’elle produit est connue sous le nom de charas.
Même si la drogue est toujours illégale dans le pays, de nombreux leaders spirituels et autres médecins alternatifs l’utilisent pour traiter tout un ensemble de problèmes. L’une des méthodes de consommation les plus communes est le bhang, une boisson créée à partir des graines et des feuilles de cannabis.
De la fièvre à l’insolation, beaucoup en Inde croient que le bhang est une panacée pour les douleurs et les problèmes de santé communs. On lui attribue même la guérison de divers troubles de la parole et certains disent qu’elle facilite la digestion.
La Jamaïque
Aucun article sur la culture du cannabis ne serait complet sans la mention de la contribution de la Jamaïque. Il suffit d’entrer dans n’importe quel magasin rasta pour constater le lien entre le patrimoine culture du pays et la plante.
Le cannabis, apporté d’Inde, est un pilier de la Jamaïque depuis le 19ème siècle. Bien qu’il soit techniquement illégal, il est décriminalisé dans les faits.
La contribution culturelle la plus significative de la weed sur le pays est au sein du mouvement rastafari, cette religion afrocentrique apparue dans les années 1930 comme un moyen d’unifier les Noirs déplacés en raison de l’esclavage et de la colonisation.
Les rastafariens croient que le cannabis ouvre la porte d’une conscience spirituelle plus profonde. Plutôt que de s’en servir pour simplement se défoncer, ils le vénèrent comme un moyen d’atteindre un état augmenté de conscience et de spiritualité C’est pourquoi beaucoup l’appellent « l’herbe de la sagesse ».
Le pays tente depuis peu de capitaliser sur la culture locale du cannabis. Il a récemment légalisé l’utilisation du cannabis médical et prévoit de créer une industrie du “tourisme du bien-être” afin d’attirer des touristes du monde entier souhaitant faire l’expérience de la puissance de l’herbe.
Les États-Unis
À l’heure actuelle, 29 États et la capitale Washington ont légalisé le cannabis d’une manière ou d’une autre. Comme la stigmatisation entourant la plante continue à se dissiper, la culture du cannabis trouve également un nouveau terrain de développement
Dans les années 1960, le cannabis était associée au mouvement hippie, composés de jeunes qui préféraient faire l’amour que faire la guerre. On pense aux chemises à fleurs, aux perles et au rock psychédélique. Le cannabis était aussi un élément essentiel de cette culture.
À partir du milieu des années 1950, de nombreuses personne ont commencé à se prononcer publiquement contre la criminalisation de la consommation de drogues. Si les puissantes substances que sont le LSD ou les champignons occupaient le devant de la scène, certains, comme le Dr Lester Grinspoon, faisaient la promotion des propriétés médicales du cannabis.
Le mouvement est désormais passé des hippies aux hipsters. Grâce aux dispensaires à la mode ainsi qu’à la croissance des ventes sur Internet, la culture du cannabis a pris un nouveau tournant.
Le hipster contemporain est, à bien des égards, un hippie moderne, cherchant à se libérer d’un monde commercialisé et mettant l’accent sur la relaxation et la guérison homéopathique. Le cannabis s’insère bien dans cette vision du monde.
Les “hippies modernes” sont technophiles, éduqués et entreprenants – et tout aussi préoccupés par leurs droits et leurs libertés que leurs prédécesseurs.
Le Canada
Le cannabis médical est légale au Canada depuis 16 ans et le premier ministre s’efforce de le légaliser complètement , marquant ainsi l’attitude progressiste du pays envers la plante. S’il réussit, le Canada deviendra le premier pays industrialisé où le cannabis est légal partout.
Pour l’instant, la production reste élevée. Les cultivateurs travaillent dans d’énormes entrepôts et expédient l’herbe aux clients qui les utilisent à des fins thérapeutiques. Pour générer du capital, ils portent même leurs commerces à la Bourse, comme pourrait le faire n’importe quelle entreprise.
Bien que les dispensaires ne soient pas légalement autorisés, beaucoup fonctionnent de manière semi-clandestine. En général, les aspects commerciaux du cannabis sont capitalisés partout au Canada. En ce sens, la weed est plus qu’une simple entreprise récréative ou même médicale – c’est une activité financière.
L’Argentine
En Argentine, la weed est une affaire de famille.
En avril 2017, le pays a légalisé le cannabis médical, selon des modalités originales : il est fourni par un groupe de 136 familles locales qui ont travaillé durement pour que leurs enfants aient accès au médicament. Selon les rapports, ces enfants souffraient de conditions allant de l’épilepsie à l’autisme.
L’argument de ces parents? L’accès à au cannabis médical aiderait leurs enfants à traiter les symptômes de leurs maux et à améliorer leurs vies. Cela soulagerait aussi le stress quotidien et la pression continue ressentie par les familles.
L’effort a porté ses fruits, et maintenant tout le pays a accès au cannabis dédié à l’usage médical. Le mieux dans tout ça : un patient approuvé peut l’obtenir gratuitement.
Le Cambodge
Si les munchies te prennent après avoir fumé, le Cambodge est le pays à visiter : on y prépare la célèbre « happy pizza« , notamment dans la ville de Siem Reap. C’est une pizza ordinaire de prime abord, mais avec un ingrédient spécial…
Bien que le cannabis soit toujours techniquement illégal, les autorités sont assez coulantes avec les résidents et les visiteurs ayant quelques grammes en poche. Les drogues plus dures, comme la cocaïne, sont en revanche réprimées sévèrement.
Il n’est pas rare de voir un vendeur près des zones touristiques populaires. C’est aussi la raison pour laquelle la happy pizza est autorisée dans de nombreux restaurants locaux.
La culture locale de la weed est relativement détendue. C’est interdit dans les textes, mais pas dans les faits, et on peut facilement trouver son bonheur si on sait où chercher, et quoi manger.
La République Tchèque
En République tchèque, on peut transporter jusqu’à 15 grammes de cannabis médical en toute légalité. La weed est si répandue que les résidents et les touristes peuvent facilement en trouver hors des dispensaires, surtout dans les villes les plus peuplées comme Prague.
Bien que l’achat et la vente à des fins récréatives soient interdits, les lois sur les drogues sont notoirement laxistes. Après 40 ans de régime communiste, les Tchèques ont cultivé une vision assez négative du gouvernement, en particulier des forces de police. Ainsi, la plupart ne sont pas trop concernés par les répercussions et les amendes qu’ils peuvent recevoir.
La preuve en est que de nombreux retraités se servent ouvertement du cannabis pour créer des baumes apaisants à destination de leur communauté. Même s’il vaut toujours mieux ne pas allumer un joint en face d’un policier, la République Tchèque est un paradis pour les fumeurs.
L’Islande
L’Islande n’est sans doute pas le premier endroit auquel on pense en matière de culture de la weed, mais les apparences sont trompeuses.
Selon une étude récente, l’Islande est en tête du classement des pays qui fument le plus de cannabis au monde. Un peu plus de 18% de la population s’y adonne, fumant en moyenne deux tonnes par an à l’échelle nationale, bien que ce soit toujours illégal.
La culture de la weed est si répandue en Islande que les visiteurs étrangers commandent souvent sur des magasins en ligne et expédient leurs marchandises directement à l’aéroport international de Keflavik, où elles les attendront patiemment.
Pour s’intégrer aux locaux, il est utile de connaître leur échelle d’évaluation de la weed. En général, « Marri » désigne le cannabis de qualité inférieure, tandis que la « Polli » se situe au milieu du spectre. Quant à l’herbe haut de gamme, il s’agit de la « Riger », et elle n’est pas donnée : environ 150 euros pour 3 grammes ! C’est le seul problème de l’Islande : le prix des choses.
Si le cannabis est aussi populaire, c’est entre autres parce que l’Islande a interdit l’alcool en 1915 et n’a commencé à autoriser la bière qu’en 1989. Les résidents devaient donc faire preuve de créativité et chercher d’autres moyens de se défoncer !
Une culture mondiale
Où qu’on regarde, il y a des gens qui expérimentent, cultivent, utilisent, vendent et distribuent du cannabis à des fins différentes. Peu importe où tu vis et où tu vas, il y a des populations aussi passionnées et enthousiastes à l’égard de l’herbe que toi, et ce, qu’elles puissent exprimer cet intérêt légalement ou non.
Pour en savoir plus sur la culture du cannabis qui nous réunit, reviens souvent pour des nouvelles et des mises à jour. Nous effectuons en permanence des recherches sur le monde de la fumette !
Et le Népal alors ?!