Le cannabigérol (CBG), un cannabinoïde peu connu

Le cannabigérol (CBG), un cannabinoïde peu connu - WeedSeedShop

Une chose ne cesse d’étonner les scientifiques et même les utilisateurs de cannabis : la quantité de choses contenues dans cette plante. À mesure que les recherches avancent, nous découvrons de plus en plus de cannabinoïdes actifs pouvant être bénéfiques pour notre santé. Le cannabigérol (ou CBG), bien qu’il soit peu connu, offre de grandes promesses dans le cadre de la recherche médicale sur le cannabis. Découvrons ensemble ce cannabinoïde.

Bienvenue, cher passionné du cannabis, dans l’ère de l’information. Il ne s’agit plus d’accepter ou de rejeter, mais plutôt de connaître ce qui existe. À la fin de cet article, tu feras partie des  quelques érudits qui connaissent plus du cannabis que sa couleur verte et la défonce.

Si tu sais ce qu’est le THC, tu es déjà un peu avancé. Et si tu sais ce qu’est le CBD, tu es encore plus loin. Mais quand on commence à s’intéresser à la multitude de composés actifs contenus dans la plante de cannabis, on peut commencer à tutoyer les botanistes professionnels du cannabis.

Certains estimeront que ça ne sert à rien d’explorer tous les cannabinoïdes. Le THC et CBD sont déjà bien suffisant – pourquoi aller plus loin ? Mais plus nous approfondissons le mystère des cannabinoïdes, plus nous semblons en apprendre davantage sur notre propre corps.

Nous nous penchons aujourd’hui sur le cannabigérol, l’un de ces cannabinoïdes moins connus qui offrent un gros potentiel. Notre capacité à isoler les cannabinoïdes et à les inspecter au microscope nous a permis d’approfondir nos connaissances sur cette plante de manière exponentielle. Comme toujours, ce sont des raisons de plus d’aimer le cannabis.

Qu’est-ce que le cannabigérol ?

Le cannabigérol peut être considéré comme un parent du THC, du CBD et du CBC.

Bien qu’on le classe parmi les cannabinoïdes mineurs (il représente environ 1% du contenu d’une plante cannabis), il est le précurseur des trois principaux cannabinoïdes. Fait intéressant, même le plus célèbre des cannabinoïdes, le THC, démarre comme du CBG.

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Bien évidemment, cela signifie que le CBG est présent en grande quantité dans la plante de cannabis avant de commencer à s’exprimer en tant que THC, CBD ou CBC. De nombreuses recherches portent sur la valeur médicinale de la CBG et les producteurs expérimentent avec la génétique pour obtenir des rendements plus élevés en CBG. Nous détaillerons cela plus bas dans cet article.

Aux premiers stades de croissance de la plante de cannabis, le CBG est présent sous le nom de CBGA (acide CBG). Les processus métaboliques décomposent le CBGA, le faisant devenir l’un des trois cannabinoïdes les plus connus. Dans la plupart des souches, le CBGA devient presque instantanément du THCA et du CBDA. Par conséquent, plus une souche contient de THC et de CBD, moins on y détecte du CBG.

Il est intéressant de noter que certaines variétés de chanvre industriel ont des concentrations de CBG bien supérieures à celles que l’on trouve dans les variétés de cannabis psychoactives. Comme tu peux t’en douter, cela est probablement dû au fait qu’il y a très peu ou pas de THC dans le chanvre industriel.

Le potentiel médical du CBG

Plusieurs études sont en cours sur ce que le CBG a à offrir en tant que médicament potentiel. Il est non psychoactif, contrairement au THC, ce qui est probablement l’une des principales raisons de l’attention scientifique qu’il reçoit. Le fait que le CBG soit non psychoactif lui confère un potentiel en tant que médicament pour les enfants et les personnes âgées.

Le CBG cible des domaines très spécifiques sur le plan médical. Quand nous parlons de cannabinoïdes, nous avons l’habitude de voir une liste infinie d’applications. Le CBG est un peu plus sélectif en ce qui concerne les parties du corps sur lesquelles il agit.

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Des études récentes ont montré que le CBG avait des propriétés neuroprotectrices chez les souris atteintes de la maladie de Huntington. Il est fort possible que le CBG puisse exprimer cette qualité contre n’importe quel trouble neurodégénératif (comme celui d’Alzheimer). Cependant, en particulier dans le cas de la maladie d’Huntington, l’expression du gène de cette maladie est partiellement normalisée sous les effets du CBG selon cette étude.

Une autre piste de recherche intéressante est le rôle que le CBG pourrait jouer auprès des patients atteints de cancer. Dans une étude menée sur des souris, le CBG a ralenti ou totalement arrêté la croissance du cancer. Le cancer en question pour cette étude particulière était le cancer du côlon (nous en verrons l’importance plus bas). Les chercheurs ne savent pas vraiment si cela peut s’appliquer à tous les cancers, mais on peut d’ores et déjà affirmer que les souris atteintes d’un cancer du côlon ont bien réagi.

Il est intéressant de noter que le CBG a été testé pour ce cancer parce qu’il semble aimer la partie gastro-intestinale du corps. C’est un anti-inflammatoire puissant, mais pas pour n’importe quel organe. Le CBG produit des réponses anti-inflammatoires dans l’intestin spécifiquement. C’est une voie de recherche prometteuse en tant que traitement pour les personnes atteintes du syndrome du côlon irritable (SCI).

Enfin, on pense que le CBG joue un rôle dans la réduction de l’anxiété. Pour ce faire, il interagit avec l’inhibition du GABA. Le GABA est un neurotransmetteur qui joue un rôle central dans le système nerveux de l’organisme, au niveau de l’excitabilité neuronale, en agissant sur la tension et la douleur musculaires. Le CBG agit en modulant l’absorption de GABA dans le cerveau, ce qui détend l’utilisateur aux niveaux physique et cérébral.

Le cannabigérol, les producteurs de cannabis et la médecine moderne

Nous comprenons que tout cela peut paraître compliqué. Mais il est vraiment dommage que la plupart des gens ne sachent même pas ce qu’est le CBG, car il a un potentiel médical énorme.

Les producteurs expérimentent actuellement des méthodes pour capturer le cannabis lorsque ses niveaux de CBG sont optimaux. L’idée est de récolter avant que le CBG ait été convertie en d’autres cannabinoïdes tels que le THC et le CBD. L’estimation générale est que six semaines sur un cycle de floraison de huit semaines constituent la durée optimale pour une prévalence maximale du CBG. Les extractions effectuées avec cette récolte « précoce » contiennent généralement des volumes de CBG beaucoup plus élevés que ceux que nous aurions autrement constatés.

La société néerlandaise Bedrocan a déjà produit une souche très élevée en CBG, la Bediol, qui ne contient que 6,5% de THC et 8% de CBD. La plupart des souches que nous utilisons de nos jours ont jusqu’à quadruplé la quantité de THC, dont la totalité était du CBG avant d’être métabolisé par des enzymes pendant la croissance – l’ancêtre commun.

Certaines entreprises fabriquent même de l’huile de CBG. Le cannabinoïde est isolé à partir de certaines variétés de chanvre industriel. Il présente un potentiel pour le traitement ciblé de maladies telles que celle de Huntington ou le syndrome du côlon irritable. Quand on y réfléchit, cela pourrait être révolutionnaire pour les patients atteints de la maladie de Huntington car il n’existe aucun autre traitement.

Toutes ces connaissances que nous accumulons sont impressionnantes, mais moins que l’étendue de notre ignorance. Il semble parfois que nous ne cesserons jamais de découvrir de nouvelles informations, de nouveaux cannabinoïdes et un nouveau potentiel médical.

Mais tu peux déjà te considérer comme un membre d’une élite du fait de ta connaissance du CBG, de son rôle botanique dans la production d’autres cannabinoïdes et de ses effets bénéfiques pour le corps humain!

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    Sera Jane Ghaly

    Si je devais me décrire en quelques mots, je dirais que je suis une nomade assoiffée d’aventure. Née à Melbourne en Australie, j’ai vécu de nombreuses renaissances aux quatre coins du monde. Je suis positivement obsédée par les mots et les langues, et je m’en sers pour naviguer au travers des multiples dimensions de l’expérience humaine. Mon intérêt pour le cannabis a commencé aux États-Unis, et depuis je parcours le monde avec l’herbe comme boussole et source d’inspiration. La douce Marie-Jeanne m’a conduite de cérémonies shamaniques dans la forêt amazonienne en rituels enfumés avec des Babas en Inde.
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